Les écrits d'un Chartreux du XVIIIe. Un livre bref et magnifique.
Extraits du chapitre d'hier soir. Une lettre à son frère.
Je ne pourrais vous exprimer le bonheur de mon état. Car, plus j'avance, plus je connais la grandeur et la bonté de Dieu.
Il ne me reste ici, à la vue de mon indignité, que d'adorer la profondeur de ses jugements dans un choix si favorable et si particulier.
Me voilà dans un état à ne plus rien désirer des choses de ce monde.
Daignez joindre votre reconnaissance à la mienne pour un si grand bienfait, afin de m'obtenir les grâces qui me sont nécessaires pour m'en rendre digne.
Ainsi, dans la triste mais salutaire nécessité où nous sommes de souffrir, attachons-nous à Celui qui peut et nous consoler et nous rendre [ cela ] méritoire pour l'autre vie.
Et, après tout, où irions-nous, mon très cher frère, à qui nous attacherions-nous, si nous ne nous attachons point à Dieu, qui est l'unique bien de notre âme ?
L'écho du silence, par un Chartreux.
Je sors de confession de fin d'année. Cela aurait été demain, si possible.
Je suis au Ciel. On voudrait ne pas en revenir. On reste longtemps auprès de Lui, on voudrait ne pas Le quitter.
Demain, messe et adoration.
Si vous le pouvez, prenez ce temps. Pour être auprès de Notre-Seigneur.
Il nous attend.
Il est si bon.
Je suis au Ciel. On voudrait ne pas en revenir. On reste longtemps auprès de Lui, on voudrait ne pas Le quitter.
Demain, messe et adoration.
Si vous le pouvez, prenez ce temps. Pour être auprès de Notre-Seigneur.
Il nous attend.
Il est si bon.