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Un petit bouquet spirituel


A l'approche du Carême, temps de joie qui nous invite à grandir dans l'Amour de Dieu, un célèbre enseignement dans lequel il est question de fleurs et de petit bouquet spirituel. 

Les lignes qui précèdent traitent de l'oraison : 
« En le regardant souvent par la méditation, toute votre âme se remplira de lui ; vous apprendrez ses contenances, et formerez vos actions au modèle des siennes. Il est la lumière du monde : c’est donc en lui, par lui et pour lui que nous devons être éclairés »

Voici :

« La méditation répand des bons mouvements en la volonté ou partie effective de notre âme, comme sont l’amour de Dieu et du prochain, le désir du paradis et de la gloire, le zèle du salut des âmes, l’imitation de la vie de Notre Seigneur, la compassion, l’admiration, [...] la haine du péché, la confiance en la bonté et miséricorde de Dieu, la confusion pour notre mauvaise vie passée ; et en ces affections, notre esprit se doit épancher et étendre le plus qu’il lui sera possible. 

Il ne faut pas pourtant, Philothée, s’arrêter tant à ces affections générales, que vous ne les convertissiez en des résolutions spéciales et particulières pour votre correction et amendement. Par exemple, la première parole que Notre Seigneur dit sur la croix répandra sans doute une bonne affection d’imitation en votre âme, à savoir, le désir de pardonner à vos ennemis et de les aimerPar ce moyen, Philothée, vous corrigerez vos fautes en peu de temps, là où par les seules affections vous le ferez tard et malaisément.

Enfin il faut conclure la méditation par trois actions, qu’il faut faire avec le plus d’humilité que l’on peut. La première, c’est l’action de grâces, remerciant Dieu des affections et résolutions qu’il nous a données, et de sa bonté et miséricorde que nous avons découvertes au mystère de la méditation.




A tout cela, j’ai ajouté qu’il fallait cueillir un petit bouquet de dévotion ; et voici que je veux dire. Ceux qui se sont promenés en un beau jardin n’en sortent pas volontiers sans prendre en leur main quatre ou cinq fleurs pour les odorer et tenir le long de la journée : ainsi notre esprit ayant discouru sur quelque mystère par la méditation, nous devons choisir un ou deux ou trois points que nous aurons trouvés plus à notre goût, et plus propres à notre avancement, pour nous en ressouvenir le reste de la journée et les odorer spirituellement. Or, cela se fait sur le lieu même auquel nous avons fait la méditation, en nous y entretenant ou promenant solitairement quelque temps après. »

Saint François de Sales, Docteur de l'Eglise. 
Introduction à la Vie Dévote. Livre II, ch. VI et VII. Extraits. 




NB :
Les liens 
envoient vers des textes sur la Confession, en particulier des conseils du Saint curé d'Ars sur le repentir et la contrition. 
Pour arriver l'âme pure et rajeunie, le coeur profondément empli de joie, au terme de la Semaine Sainte. 

Photos : fleurs sur le chemin de l'église.