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« Une inconcevable noblesse »


« Que vous dire, sinon que si faibles que nous soyons, nous sommes dans la main toute-puissante de Dieu, d’un Dieu de tendresse qui peut bien nous associer par moments à Sa souffrance, mais qui demeure même alors caché au fond de nos coeurs. Il est si bon qu’Il se sert de nous qui ne sommes rien pour construire au cours du temps cette chose merveilleuse qui est Son Royaume. »

« Dans la nuit de l’humilité où Dieu nous demande d’entrer, nous pouvons rencontrer la brûlure de Son Amour. Et combien profondément la tendresse qui Le pousse à se donner à nous dans l’Eucharistie. C’est comme à chaque fois une étreinte par laquelle Il nous serre sur Son coeur à la fois crucifié et glorifié. »

« La règle à suivre dans les grandes épreuves de l’espérance, c’est de tenir les yeux levés sur le Sauveur, sans permettre qu’ils s’en détournent un instant. […] Quand Pierre regarde Jésus, il marche sur la mer ; il suffit d’un instant de pensée réflexe, de retour sur lui-même ; il s’effraie de sa propre fragilité, et aussitôt tout est perdu. »


« L’espérance chrétienne est d’une inconcevable noblesse. Elle ne cherche pas sa propre gloire. Elle n’ambitionne autre chose que l’entrée, l’immersion dans la Gloire infinie qui la débordera de tous côtés. Entre dans la Joie de ton Seigneur, ce sont les mots qu’entendront les serviteurs bons et fidèles, du plus élevé au plus ignoré. C’est Dieu qui creuse en nous, pour le combler, le désir d’une telle rencontre. »

« Quand le prêtre, à la messe, lit les oraisons de l’Eglise, vous remarquez qu’elles se terminent toujours par cette invocation : par notre Seigneur Jésus-Christ […] Il faut que Jésus non seulement forme en nous notre prière, mais qu’Il vienne en même temps la soulever, la vivifier, lui donner sa chaleur, sa ferveur. Le monde est sauvé à cause de la prière de Jésus, mais cette prière ne va pas se substituer à la nôtre, elle va au contraire la susciter. Jésus prend notre pauvre prière dans la Sienne, lui donnant ainsi une dignité telle que le Père ne peut la repousser »

Père Charles Journet.