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Semaine Sainte | La Croix


En cette Semaine Sainte qui commence, quelques mots de grands saints, Pères de l'Eglise ou extrait de topos, sur la Croix. Pour commencer, honneur à Benoit XVI pour commenter tout cela.


« Laissez-vous toujours émerveiller par tant d'amour. »
Benoît XVI.


« Quand il était petit enfant il avait la tendresse de sa mère. Plus tard, quand Il a regardé le monde, comme il a su découvrir les choses : les fleurs des champs, les grains de sénevé, les figuiers qui bourgeonnent à l'approche de l'été, les moissons qui blanchissent, le ciel rouge qui annonce le beau temps ou l'orage.
II a regardé les travaux des hommes, les pêcheurs, le semeur qui sort pour semer, la femme qui tourne la meule pour moudre le grain ou qui fouille sa maison pour retrouver la drachme.
II voyait tout avec une profondeur d’humanité, une pureté, un ravissement, une joie qui lui faisaient retrouver l’idée créatrice cachée au sein des êtres, et au prix de laquelle la vision des peintres et des poètes est peu de chose. II a regardé dans les yeux et dans le coeur des petits enfants. Son âme n'était pas contractée, mais dilatée.
Et pourtant il n'a jamais perdu de vue, pendant les trente-trois ans de sa vie, qu'il mourrait cloué sur une croix sanglante. La pensée de la gloire de son Père et de la rédemption du monde suffisait à faire tressaillir son âme »

Père Charles Journet, Les sept paroles du Christ en Croix. 1952.


« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ... »
« Deus meus, ut quid dereliquisti me ?
Trois heures de silence entre les trois premières paroles, et la quatrième : « Mon Dieu, mon Dieu ... »
C'est pour Jésus un moment de total dénuement, où il n'a plus rien sur quoi s'appuyer.
Il ne dit plus « Père », comme dans la première parole ; il dit « Mon Dieu ».
En cette heure il est submergé par la douleur. Il est à la fois Dieu qui exauce et homme qui supplie.
« Et il commença d'être envahi par l'effroi et l'abattement »
Mystère. Il faut, à la fin, se taire et adorer. »

Père Charles Journet, Les Sept Paroles du Christ en Croix. 1952. Quatrième parole.





« Ce qui était la croix de votre vie portée par Jésus, va devenir peu à peu Sa Croix portée par vous, non pas seule mais soutenue par Son Amour. »
Père Charles Journet.


« La Croix ne constitue pas un but, elle emporte nos âmes vers les hauteurs, et nous les fait voir. »
Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix.


« Pour gagner le Ciel, mon ami ? Il faut la grâce et la croix. »
Saint curé d'Ars.


« Les croix nous détachent de la Terre, et, par là, nous attachent à Dieu. »
Saint Charles de Foucauld.


« Ce fut ma première rencontre avec la Croix, avec cette force qu’elle confère à ceux qui la portent. »
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix


« La Croix ne constitue pas un but, elle emporte nos âmes vers les hauteurs, et nous les fait voir. Cependant, elle n’est pas seulement un signe, elle est l’arme puissante du Christ [...] celle dont Il frappe avec force à la Porte du Ciel, tellement, qu’Il nous l’ouvre. »
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix


« La souffrance portée en Union avec le Christ, est souffrance du Christ. Elle est incorporée à la grande œuvre du salut, elle devient fructueuse en cela. »

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix





« Ce qui compte, ce n'est pas la Croix. C'est l'Amour vécu jusqu'à la Croix. »
Notes de retraite.


« Dans la Croix est la force de l'âme. »
Imitation, Livre II.


« Si vous portez de bon coeur la Croix, elle-même vous conduira au terme désiré, où vous cesserez de souffrir ; mais ce ne sera pas en ce monde. Si vous la portez à regret, vous en augmentez le poids, vous rendez votre fardeau plus dur, et cependant il vous faut la porter. »
« Disposez-vous donc, comme un bon et fidèle serviteur de Jésus-Christ, à porter courageusement la Croix de votre Maître. »

Imitation, Livre II.


« Ce ne sont pas les clous qui maintiennent Jésus sur la Croix, c’est son amour pour nous »
Sainte Catherine de Sienne


« Au jour où je paraîtrai devant lui, que j'aurai offensé, — sachant, moi, qu'il était Fils de Dieu —, que dirai-je quand m'accuseront les péchés et trahisons de ma vie ? II y aura pourtant cette Croix où il aura été pour moi en agonie, où il aura versé telle goutte de sang pour moi, où il aura dit pour moi : « Père, pardonne-lui ! »
Nous savons et nous ne savons pas ce que nous faisons quand nous péchons. Nous savons que nous faisons mal, que nous brisons une pureté en nous, que nous trahissons une fidélité, une liberté, une grandeur. Mais nous ne savons pas le fond de ce mal, l'irréparable qu'il apporte avec lui, quelle liberté, quelle pureté, quelle grandeur il ravage en nous. Plus tard on voudra tant que telle chose n'ait jamais eu lieu. »

Père Charles Journet, Les sept paroles du Christ en Croix.


« Les croix nous détachent de la Terre, et, par là, nous attachent à Dieu. »
Charles de Foucauld. Lettres et carnets, Nazareth, 1898 - 1900.


« Plus nous sommes attachés à la Croix, plus nous étreignons Jésus qui y est cloué. Toute croix nous unit à Jésus. »
Charles de Foucauld. Lettres et carnets, Nazareth, 1898 - 1900.


« La Croix est le lieu de passage de toute la prière du monde vers Dieu et de toute la réponse de Dieu au monde. »
Père Charles Journet, 1891 - 1975. Le mystère de l’Eucharistie.


« Au moment de la consécration, les deux mille ans qui nous séparent de la Croix sont abolis : nous sommes là comme l’étaient la Sainte Vierge et Saint Jean. »
Père Charles Journet, 1891 - 1975. Le mystère de l’Eucharistie.


« Il faudra dire adieu à beaucoup de choses, résister à bien des entraînements, embrasser très fort la croix pour ne pas dévier dans un chemin si haut. Mais pour ceux qui sont fidèles, c’est le contact même de la croix qui renouvelle leurs forces.
L’élan qui les soulève paraît invincible et le chant de leur espérance sonne déjà comme un chant de gloire. »

Père Charles Journet, 1891 - 1975. Entretiens sur l’espérance.



« C'est l'Amour qui porte la Croix.
C'est lui qui en donne la force. Et le sens.
Seul l’Amour porte la Croix »


« Ne regardons jamais nos croix qu'à travers la croix de notre divin Sauveur. »
Saint François de Sales. Docteur de l’Eglise.


« Cette Messe me plaît. J'y suis à l'aise. Mon âme est heureuse à cette Messe. Dès le commencement, c'est de la joie. J'aime que l'autel de Dieu soit à l'honneur, croix en tête, bien vu, éclairé, fleuri.
Et moi, « laetificat », je m'en réjouis. « Laetificat » !

Un abbé.


« C’est, comme fit Jésus, monter sur le calvaire,
Et vouloir comme Lui le gravir jusqu’au bout,
Endurer comme Lui tous les coups et se taire,
Puis en croix comme Lui pardonner tout. »

Extrait d’un poème « Être prêtre ».