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« Le combat spirituel »

Voici la suite de l'article qui présentait « Le combat spirituel », un grand classique écrit par un prêtre italien, Lorenzo Scupoli, au XVIe siècle. 


Nous avions terminé sur ce conseil, qui donne la trame du livre :

« Il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d'armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel.
Ces quatre armes infaillibles sont :
la défiance de vous-même,
- la confiance en Dieu,
- le bon usage de nos facultés,
- l'exercice de la prière.

Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d'en parler d'une manière claire et succincte, dans les chapitres suivants. »

Voici maintenant des extraits à propos des deux premières armes, la défiance de nous-même et la confiance en Dieu, qui sont intimement liées. 


De la défiance de nous-même, et des moyens pour l'obtenir :

«Toute grâce, toute vertu vient de Lui comme la source de tout bien. »

« Demander avec humilité et ferveur cette importante vertu à Celui qui seul peut nous la donner. »

« Et nous persévérerons dans la prière, jusqu'à ce qu'il plaise à sa divine Providence d'exaucer notre demande. »

« Rentrer en nous-même à chaque faute que nous commettons, et considérer attentivement jusqu'où va notre faiblesse. »

Si Dieu permet que nous fassions quelque chute,c'est qu'afin qu'à la clarté de cette lumière nous apprenions à mieux nous connaître. »


De la confiance en Dieu :

« Le Seigneur nous fera triompher de nos ennemis si, pour obtenir son assistance, nous armons notre coeur d'une inébranlable confiance en Lui. »

« Considérer [...] son amour ineffable disposé à nous accorder d'heure en heure, de moment en moment, tous les secours dont nous avons besoin.»

« Ne formons aucun projet, ne prenons aucune résolution que nous n'ayons auparavant considéré notre faiblesse ; munis alors d'une sage défiance de nous-même, tournons nos regards vers la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu et, pleins de confiance en Lui, prenons la résolution d'agir et de combattre généreusement. »


Et pour terminer aujourd'hui, ces deux conseils :

« Tenez-vous donc le plus possible en garde contre la présomption. »

« Ayez-soin que la considération de votre faiblesse marche avant la considération de la toute-puissance de Dieu, et que l'une et l'autre précèdent toutes vos oeuvres. »


Commentaire :
Ces deux premières armes, la défiance de nous-même et la confiance en Dieu, vont ensemble et sont le préalable indispensable pour le combat spirituel. La défiance de nous -même doit précéder la confiance en Dieu, et les deux ensemble doivent précéder toutes nos oeuvres. Nous verrons plus tard les deux armes suivantes, le bon usage de nos facultés et l'exercice de la prière. 

Rappelons que cet ouvrage, clair et facile à lire, connut un immense succès du vivant de l'auteur, et que Saint François de Sales lui-même, Docteur de l'Eglise, l'admirait beaucoup et le conseillait à ses amis et dirigés.