Accéder au contenu principal

« Repose-toi en Dieu, ô mon âme »


« Le fidèle :

En tout et par-dessus tout, repose-toi en Dieu, ô mon âme, parce qu'il est le repos éternel des saints.

Aimable et doux Jésus, donnez-moi de me reposer en vous plus qu'en toutes les créatures ; plus que dans la santé, la beauté, les honneurs et la gloire ; plus que dans toute puissance et dans toute dignité ; plus que dans la science, l'esprit, les richesses, les arts ; plus que dans les plaisirs et la joie, la renommée et la louange, les consolations et les douceurs, l'espérance et les promesses ; [...] plus qu'en tout ce qui n'est pas vous, ô mon Dieu !

Car vous seul êtes infiniment bon, seul très haut, très puissant ; [...] vous seul nous consolez par vos douceurs inexprimables ; seul vous êtes toute beauté, tout amour ; votre gloire s'élève au-dessus de toute gloire, votre grandeur au-dessus de toute grandeur ; la perfection de tous les biens ensemble est en vous, Seigneur mon Dieu, y a toujours été, y sera toujours.

Ainsi, tout ce que vous me donnez hors de vous, tout ce que vous me découvrez de vous-même, tout ce que vous m'en promettez est trop peu et ne me suffit pas, si je ne vous vois, si je ne vous possède pleinement.

Car mon coeur ne peut avoir de vrai repos [...] jusqu'à ce que, s'élevant au-dessus de tous vos dons et de toute créature, il se repose uniquement en Vous.




Tendre époux de mon âme, pur objet de son amour, ô mon Jésus, Roi de toutes les créatures ! qui me délivrera de mes liens, qui me donnera des ailes pour voler vers vous et me reposer en vous ?

Oh ! quand serai-je assez dégagé de la terre pour voir, Seigneur mon Dieu, et pour goûter combien vous êtes doux ?

Ô Jésus, splendeur de l'éternelle gloire, consolateur de l'âme exilée ! [...] mon silence vous parle.

Que d'autres cherchent, au lieu de vous, tout ce qu'ils voudront ; pour moi, rien ne me plaît ni ne me plaira jamais que vous, ô mon Dieu ! mon espérance, mon salut éternel !

Je ne me tairai point, je ne cesserai point de prier jusqu'à ce que votre grâce revienne et que vous me parliez intérieurement.




Jésus-Christ :

Me voici, je viens à vous parce que vous m'avez invoqué. Vos larmes et le désir de votre âme, le brisement de votre coeur humilié m'ont fléchi et ramené à vous.


Le fidèle :

Et c'est vous qui m'avez incité le premier à vous chercher.
Soyez donc béni, Seigneur, d'avoir usé de cette bonté envers votre serviteur.
Louange et gloire à vous, ô Sagesse du Père ! Que mon âme [...] vous bénisse à jamais. »


Imitation de Jésus-Christ, Livre III. Extraits. 


Photos : la première, hier près de chez moi. 
Et la seconde, par un ami. Merci.