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Une lettre ... « Ma bien chère soeur en N.S »


150e anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de Lisieux, en ce 2 janvier.

Elle priait particulièrement pour les prêtres, et correspondait avec deux jeunes abbés. Voici une lettre de l'un d'eux, en 1897, particulièrement belle.


« Ma bien chère Sœur en N.S.

La bonté dont Dieu use envers moi est bien touchante et celle qu'Il vous a communiquée opère profondément en mon âme toute réconfortée par les attentions que votre charité vous inspire.

Je me sens devenir meilleur chaque fois qu'il m'arrive un peu de la piété dont on vit au Carmel - et je voudrais aimer Jésus comme vous l'aimez là-bas.

Vous l'aviez en votre cœur, quand vous composiez, ma Sœur, ce cantique d'amour que vous avez daigné m'envoyer. On y respire un souffle divin qui rend pur et fort.

Je voudrais pouvoir chanter comme vous, ma chère Sœur, pour dire à Jésus les sentiments que les vôtres m'inspirent - Mais Lui tout bon daigne agréer seulement ma prose rude et courte. Son Cœur si tendre ne fait pas trop attention à la forme et sa Grâce descend toujours.

Oh ! oui, ma Sœur, « Vivons d'amour ». C'est le moyen de trouver du bonheur sur la terre. Sans Dieu, sans son Amour - qu'il fait froid autour de nous. Mais dès qu'une sainte ferveur anime nos cœurs, quelle sérénité et douceur de la vie - C'est bien en effet le repos sur les flots orageux, c'est vivre de la vie du Roi Glorieux - commencer sur terre le bonheur du Ciel [....]

Et la peine n'est plus - car, ainsi que parle le Saint : « quand on aime, il n'y a plus de peine, ou s'il y a de la peine, c'est une peine qu'on aime.»

Je demande au Sacré-Cœur qu'il nous donne cet amour toujours plus grand, toujours plus fort et généreux et que par lui, Il nous attire tellement vers Lui que nous Lui demeurions définitivement et indissolublement attachés.

En avant, Dieu et Labeur. 
[....]

A Dieu ma bien chère Sœur, priez toujours pour ma conversion - que le Maître fasse en moi quelque progrès - Je le prie souvent et bien fort pour vous.

A jamais dans son Saint Cœur, votre misérable frère,

M. Barthélemy-Bellière 
»

Lettre de l'abbé Bellière à Thérèse de Lisieux, l'un des deux jeunes abbés avec qui elle eut une correspondance. Extraits. 31 Janvier 1987.


Et voici une autre lettre magnifique, écrite par Thérèse à l'autre jeune abbé.


Pour finir, hommage au Sanctuaire Louis et Zélie d'Alençon, visité l'été dernier lors de mes vacances en Normandie.