Une Espérance.
Jean, chapitre 5
01 Après cela, il y eut une fête juive, et Jésus monta à Jérusalem.
05 Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
06 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
07 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
08 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
09 Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait.
Le paralysé interrogé par Jésus ne répond pas vraiment à Sa question. Il pense au « moyen » d'être guéri. Pour lui, ce serait de pouvoir être plongé dans l'eau.
Jésus, Lui, voit la « Fin » autrement dit le but : la guérison.
Lors de deux retraites si belles, voici deux ans et tout récemment, mon âme aspirait tant à un repos auprès de Dieu. Elle voulait les vivre à fond.
Or, Notre-Seigneur a permis à deux reprises que ces jours, que j’espérais être une joie immense, soient immergés dans un médical peu facile.
Première retraite, un passage au bloc en urgence imminent, découvert le deuxième matin. Une infirmière est venue m’aider à tenir bon, avec des injections rudes chaque jour.
Seconde retraite, une blessure profonde et une douleur immense, des fractures réactivées au sternum en particulier, et la peau en sang. Médecin en urgence au retour, un dimanche matin. Puis chute libre depuis, dans un vide de plus en plus profond.
Impossible alors de relire, de graver dans mon âme ce que j’avais tout juste reçu et espérais tant.
Ce dimanche, un cher ami prêtre m’a appelée. Il donne de telles retraites depuis longtemps. Il m’a expliqué ceci.
Pour lui, je vis ce chapitre 5 de Saint Jean. Comme le paralysé, je pensais aux moyens de me rapprocher de Dieu : en particulier, ces deux retraites dont j'espérais tant.
Notre-Seigneur a permis que je vive ceci à deux reprises : gérer le médical, tenir à peine assise, une fatigue immense, la peur de voir mon corps faiblir chaque jour. Faisant de mon mieux, mais si triste de ne pas me sentir autant immergée en Dieu que mon âme l'espérait.
Etant par moments si faible, j'étais alors obligée de m'appuyer seulement sur Lui. De vivre seulement de Sa grâce.
J'espère maintenant, en y repensant, L'avoir laissé agir comme Il le souhaitait.
Peut-être ces épreuves m’ont-elles ainsi rapproché de Lui. Ce qui était le but. La « Fin ». La retraite, magnifique, en était le moyen.
Dieu Seul le sait.
Il connaissait l’immense désir de mon cœur.
Restez avec moi, Seigneur.