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Remise de soi au Père


« Jésus tombe face contre terre : c’est une position de prière qui exprime l’obéissance à la volonté du Père, l’abandon confiant à Lui. C’est un geste qui se répète au début de la célébration de la Passion, le Vendredi Saint, ainsi que dans la profession monastique et dans les ordinations diaconale, sacerdotale et épiscopale, pour exprimer, dans la prière, également de façon physique, l’abandon total à Dieu, la confiance en Lui.

Puis, Jésus demande au Père que, si cela était possible, cette heure s’éloigne de lui. Ce n’est pas seulement la frayeur et l’angoisse de l’homme [...], mais c’est le bouleversement du Fils de Dieu qui voit le poids terrible du mal qu’il devra prendre sur Lui pour le surmonter […]

Jésus poursuit sa prière : « Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! »
 
Dans la partie centrale de l’invocation, il y a un deuxième élément : la conscience de la toute-puissance du Père — « tout est possible pour toi » —, qui introduit une demande [...] : « Eloigne de moi cette coupe ».

Mais il y a la troisième expression de la prière de Jésus et c’est elle qui est décisive, là où la volonté humaine adhère pleinement à la volonté divine. Jésus, en effet, conclut en disant avec force : « Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! »
 
Benoît XVI. Catéchèse, extraits.
 

Un abbé m'avait parlé de la prostration, terme qui désigne le geste de Jésus, s'allonger face contre terre, décrit ici par Benoît XVI. 

Un mouvement à faire intérieurement parfois, pour exprimer à Dieu son abandon et sa remise de soi entre ses mains, quand les mots ne le peuvent pas. L'âme se met à genoux. 

Cela apporte une paix profonde, même si comme pour Jésus le coeur reste « bouleversé ».