« Il faut s’attacher à recevoir sans résistance les grâces que Dieu peut insuffler sur l’âme.
Que faire, alors ? Essayer d’être attentifs. Nous ne pouvons pas faire descendre la grâce sur nous, mais nous pouvons écarter les obstacles.
Quand l’âme est devant Dieu, beaucoup de reproches lui montent du fond du cœur, et elle sent très bien que si elle continue dans cette voie-là, elle ne sera peut-être pas perdue, mais qu’elle perd des grâces très précieuses. Comprendre qu’elle peut essayer de se détourner des obstacles, c’est déjà une première lumière de Dieu.
Si nous recevions les inspirations célestes selon toute l’étendue de leur vertu, qu’en peu de temps nous ferions de grands progrès en la sainteté !
Comment se délivrer ? Simplement en levant les yeux : Mon Dieu, que je ne mette pas d’obstacle à la descente de Votre amour sur moi !
C’est la seconde invocation de saint Nicolas de Fluë : « Seigneur, éloigne de moi tout ce qui m’est obstacle pour aller à Toi ». Il faut demander cela.
Une âme ne serait-elle que commençante, si elle demandait cela [...] et continuait dans cette voie, elle ne resterait pas commençante, elle passerait outre. »
Père Charles Journet, 1891 - 1975. Entretiens sur la charité. Extraits.