Ce matin à la messe, douleur immense, pour une fracture probable. Le temps que le traitement agisse, on est brisé. Puis ce traitement très fort endort complètement.
Cela m'a rappelé une retraite récente, où une nette aggravation m'a épuisée dès le deuxième matin, et où je savais que je passerais au bloc peu après la fin si d'ici là le corps tenait bon.
Dans ces moments, si importants dans la vie spirituelle - la messe ; une magnifique retraite espérée depuis des mois - on espère être en forme, éveillé, pour être le plus attentif possible, avoir le coeur disponible et généreux.
Dieu a permis qu'un immense faiblesse vienne pile à ce moment là. Lors de la retraite, où la fatigue fut immense avec la crainte du bloc juste après. Lors de la messe, où comme ce matin, si souvent c'est très rude physiquement.
M'est venue cette pensée : Dieu permet cela. Il sait. Et en fait, c'est peut-être une grâce. Car cela oblige à s'appuyer sur Lui, et Lui seul. Lui seul peut alors m'aider. A tenir assise parfois, à garder le coeur orienté vers Lui, tout en gérant le médical qui doit être géré. On est tellement dépendant de Lui, qu'on le laisse peut-être davantage agir que si on était en pleine forme.
La retraite ne s'est pas déroulée du tout comme je l'espérais, niveau fatigue et douleur. Je l'ai ainsi vécue autrement, mais elle reste une immense grâce et m'a beaucoup appris. Lors de ces messes si rudes, la prière se fait presque toute seule, un élan du coeur. Garder confiance que Dieu est là, de toute façon, et qu'Il sait ce qu'Il permet.
Photo : l'endroit magnifique où je devrais partir dans trois jours au grand air.