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Semaine Sainte | De la quatrième à la septième Parole du Christ en Croix


Les quatre dernières paroles du Christ en Croix. 


Quatrième Parole
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ... »
Deus meus, ut quid dereliquisti me ?

Trois heures de silence entre les trois premières paroles, et la quatrième : « Mon Dieu, mon Dieu ... »
C'est pour Jésus un moment de total dénuement, où il n'a plus rien sur quoi s'appuyer. 

Il ne dit plus « Père », comme dans la première parole ; il dit « Mon Dieu ». 
En cette heure il est submergé par la douleur. Il est à la fois Dieu qui exauce et homme qui supplie.

« Et il commença d'être envahi par l'effroi et l'abattement »

Mystère. Il faut, à la fin, se taire et adorer.



Cinquième Parole
« J'ai soif ! ».
Sitio !


Les paroles quatre et cinq révèlent l'excès de sa souffrance physique et de sa souffrance morale. D'une manière si poignante.


Sixième Parole
« Tout est accompli. »
Consummatum est.


Heureux mille fois le chrétien qui, à la mort, pourrait sans témérité redire tout bas dans son coeur les mots de Jésus au Père : « Pour moi, je T'ai glorifié sur a terre, ayant accompli l'oeuvre que Tu m'as donnée à faire. »


Septième Parole
« Père, en tes mains je remets mon esprit. »
Pater, in manus tuas commendo spiritum meum.


Paix et majesté sereine des deux dernières paroles. Ici transparait le dialogue secret et continu qu'il entretient avec son Père, la maîtrise qu'il a de lui-même, et la sérénité divine qui habite son coeur.

Il ne dit plus « Dieu » mais maintenant « Père ». Comme pour la première parole.

La sérénité des hautes régions de son âme semble se répandre sur les régions inférieures et sur ses puissances sensibles pour les apaiser.

Il dit : « Je remets mon esprit », et non : « reçois mon esprit ». C'est une décision de sa volonté.



Père Charles Journet, Les Sept Paroles du Christ en Croix. 1952.

D'après mes notes de lecture.


Entrons maintenant dans un certain silence« Il faut, à la fin, se taire et adorer. »