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De l'Espérance, avec le Bienheureux Guerric d'Igny


« Lors donc que d'autres se précipitent pour trouver leur bonheur dans les biens présents, et courent, sans tenir compte des avertissements du Seigneur, pour enlever, comme une proie, les biens de ce monde, « Heureux l'homme dont le nom du Seigneur forme l'espérance, et qui n'a point jeté les yeux sur les vanités et les fausses folies ».

Cet heureux personnage se console en se disant intérieurement : « Le Seigneur est mon héritage, mon âme l'a dit. C'est pourquoi je L'attendrai. Le Seigneur est bon pour ceux qui mettent en Lui leur espoir, pour l'âme qui Le cherche. Il est bon d'attendre en silence le salut de Dieu ».

Plein d'espérance en Dieu seul, j'espérerai encore plus et j'ajouterai l'espérance à l'espérance, comme la tribulation s'ajoute à la tribulation, et le délai au délai.

Il peut tarder à venir, je l'attendrai néanmoins, « parce qu'Il arrivera et ne différera pas » au-delà du temps fixé ou du jour convenable. (Ha 2,3).

Bienheureux tous ceux qui L'attendent. »


Bienheureux Guerric d'Igny. 
XIIe siècle. Moine cistercien, ami et disciple de Saint Bernard de Clairvaux. Extraits. 
Photo : RegardNature / Christophe Mollet