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Fidélité à la messe


Ce que contient une Messe, c’est un infini de richesse, de supplication et de réponse. Jamais l’Eglise n’épuise le contenu d’une Messe, c’est toujours plus qu’elle n’en peut prendre. Il faut considérer, d’abord et avant tout, le mouvement de descente de la plénitude divine vers les hommes ; et, ensuite seulement, ce qui en est comme un écho affaibli : le mouvement de montée par lequel les hommes, ainsi prévenus, se tournent vers leur Dieu.


L’office du prêtre est de donner le peuple à Dieu et de donner Dieu au peuple.


La Croix est le lieu de passage de toute la prière du monde vers Dieu et de toute la réponse de Dieu au monde.


Les lectures transmettent le message de la foi, avant que s’accomplisse le mystère de la foi. C’est ainsi que l’Ecriture, parole du Christ, annonce l’Eucharistie, présence du Christ. Tels sont les deux trésors de l’Église.


Cet acte, par lequel le Sauveur Jésus, il y a deux mille ans, sauvait tous les temps et tous les espaces, s’est enfoncé dans l’éternité divine où Il est impérissablement présent et est réactualisé chaque fois qu’il y a une consécration. 


Au moment de la consécration, les deux mille ans qui nous séparent de la Croix sont abolis : nous sommes là comme l’étaient la Sainte Vierge et Saint Jean.


C’est le moment, mon Dieu ! C’est le moment, Jésus !


Chaque Messe est, à travers la Croix du Christ, une grande bénédiction, une explosion silencieuse de l’Amour, une grande descente de Dieu dans le monde pour empêcher qu’il périsse et que le mal en lui l’emporte sur le bien.


Et, en retour, chaque Messe provoque, dans une partie cachée du monde, une réponse d’amour, qui, à travers la Croix du Christ, monte jusqu’à Dieu. »


Père Charles Journet, 1891 - 1975. Le mystère de l’Eucharistie. Extraits.