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La grâce des messes privées


« Je célèbre la sainte messe à la dernière heure de la nuit, au bout du cloître des autels, lequel s'avance, perpendiculairement à notre église, comme une jetée s'avance vers le large.

Mon autel se trouve au bout de la jetée, à l'endroit où, d'ordinaire, s'implante un phare.

Et au-delà, ce sont les ténèbres, les flots inquiétants, les humains livrés au péril de la mer. Pour ces humains, je prie, avec le poids de mon amitié pour Dieu 
[...]

Si chacun de ceux qui bénéficient de la messe solitaire du prêtre manifestaient leur présence, ici, par une petite flamme, cet autel inaperçu serait le centre d'une chapelle ardente ! [...]

Il y a donc, dans l'isolement de ce célébrant, une simple apparence. »

Père Jérôme, moine à la Trappe de Sept-Fons, 1907-1985. 


Source : « La Sainte Messe hier, aujourd'hui et demain », par le Père Chalufour, alors moine de l'abbaye de Fontgombault.