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Articles

Affichage des articles du juillet, 2025

Le véritable Ami

« Jésus, Vous êtes le seul et le véritable Ami. Vous prenez part à mes maux, Vous Vous en chargez, Vous avez le secret de me les tourner en bien. Vous m'écoutez avec bonté lorsque je Vous raconte mes afflictions et Vous ne manquez jamais de les adoucir. Je Vous trouve toujours et en tout lieu ; Vous ne vous éloignez jamais et, si je suis obligé de changer de demeure, je ne me lasse pas de Vous trouver où je vais. Vous ne vous ennuyez jamais de m'entendre ; Vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d'être aimé si je Vous aime. Vous n'avez que faire de mes biens, et Vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres. Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m'enlèvera pas Votre amitié ; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir à Vous. Toutes les disgrâces de l'âge ou de fortune ne peuvent Vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouirai jamais de vous plus p...

Remise de soi au Père

« Jésus tombe face contre terre : c’est une position de prière qui exprime l’obéissance à la volonté du Père, l’abandon confiant à Lui. C’est un geste qui se répète au début de la célébration de la Passion, le Vendredi Saint, ainsi que dans la profession monastique et dans les ordinations diaconale, sacerdotale et épiscopale, pour exprimer, dans la prière, également de façon physique, l’abandon total à Dieu, la confiance en Lui. Puis, Jésus demande au Père que, si cela était possible, cette heure s’éloigne de lui. Ce n’est pas seulement la frayeur et l’angoisse de l’homme [...], mais c’est le bouleversement du Fils de Dieu qui voit le poids terrible du mal qu’il devra prendre sur Lui pour le surmonter […] Jésus poursuit sa prière : « Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » Dans la partie centrale de l’invocation, il y a un deuxième élément : la conscience de la toute-puissance du Père — « tout est poss...

« Si ta foi, cher enfant, est si grande et si haute »

Prière du Roi Baudouin de Belgique «  Qu'importe si je dois boire un amer calice, Et si je sens mon coeur triste jusqu'au trépas : Puisque c'est toi, Jésus, qui veux le sacrifice, Moi, je ne compte pas. A ton gré, mon Jésus, laisse tomber le voile, Montre-moi ta beauté, serre-moi dans tes bras, Ou du ciel obscurci dérobe chaque étoile : Moi, je ne compte pas . Donne-moi, mon Jésus, ta paix ou la tempête, Couronne mes efforts, ou ne me soutiens pas, Sous le poids des douleurs laisse courber ma tête: Moi, je ne compte pas. Que mon coeur soit meurtri, même par ceux que j'aime , Qu'importe mon Jésus, puisque tu m'aimeras ! Que le bien que je fais soit soupçonné lui-même: Moi, je ne compte pas. Si d'incessants labeurs tu veux que je t'honore, Ou si je dois languir dans l'impuissance, hélas ! Qu'importe, mon Jésus ! Tu le veux : je t'adore ! Moi, je ne compte pas. Si je dois achever de gravir le calvaire, Si le Cyrénéen manque même à mes pas , Qu...

Seul avec son Père

Une parole de Notre-Seigneur me touche tant. Lorsqu'Il parle pour la première fois à ses plus proches amis, les apôtres, de sa Passion et de ce qu'Il va vivre de si rude.  Pour eux. Pour nous. Le verset  « mais eux ne comprirent pas ce qu'Il disait » en Luc 18, 34. Lui le savait  certainement  depuis longtemps , sans rien pouvoir leur dire. Il ne pouvait en parler à personne. Seule sa mère savait, peut-on penser. Et quand Il essaie d'expliquer à ses plus proches, Il reste Seul avec cela dans l'âme. « mais eux ne comprirent pas ce qu'Il disait. » Seul avec son Père.  Qui Seul comprend. Voilà pourquoi Il prie tant, chaque nuit, partant S eul dans un endroit désert.  Un soutien seulement surnaturel. Or il était homme aussi.  Je suis si « saisie de compassion » pour Lui.

Les Défricheurs d'Eternité

Une idée de lecture d'été, reposante et respirant Dieu :  Les Défricheurs d'Eternité. Ce livre magnifique raconte la fondation de l'abbaye de Solignac au IXe siècle, par un abbé aidé de douze moines. Quelques extraits des premières pages. Sur l'Espérance. Contexte, le Père abbé qui plus de trente ans auparavant avait tout rebâti et reconstruit, vient de voir incendiée son abbaye par des attaquants. « [ Le frère Asselin ] était inquiet de voir à quel point son supérieur était épuisé, brisé ; il tremblait malgré la tiédeur du jour. » « Il était touché par l'immense détresse qui voilait maintenant le regard de son supérieur [ le Père abbé Théodoric ] et par les larmes qui perlaient au bord des cils [...] - mais le Ciel nous aidera ! - bien sûr, murmura l'abbé Théodoric. Il se redressa, contempla une fois de plus les dernières bribes de fumée noire qui flottaient au ras des chênes. Tu as raison, dit-il enfin d'une voix plus claire, nous n'avons pas le droit ...