« Ce m'eût été une consolation sans paire, de vous voir toutes en passant ; mais Dieu ne l'ayant pas voulu, je m'arrête à cela ; et cependant, ma très-chère fille, très-volontiers je lis vos lettres et y réponds. Que Dieu vous regarde avec amour, vous n'avez nul sujet d'en douter Car c'est un coeur si doux, si suave, si condescendant, si amoureux des chétives créatures, pourvu qu'elles reconnussent leur misère ; si gracieux envers les misérables, si bon envers les pénitents ! et qui n'aimerait ce coeur royal paternellement maternel envers-nous? Vous dites bien, ma très-chère fille, que ces tentations vous arrivent, parce que votre coeur est sans tendreté envers Dieu : car c'est la vérité que si vous aviez de la tendreté, vous auriez de la consolation ; et si vous aviez de la consolation, vous ne seriez plus en peine. Mais, ma fille, l'amour de Dieu ne consiste point en consolation ni en tendreté : autrement notre Seigneur n'eût pas aimé son p...